Vision Énergie
Démarche participative
Portrait énergétique du Québec
Voici quelques faits saillants généraux sur le portrait énergétique du Québec :
- En 2022, la consommation d’énergie totalise 496 TWh. Le secteur industriel et le secteur des transports sont les plus énergivores (respectivement 37 % et 31 % de la consommation finale d’énergie), suivis des secteurs résidentiel (19 %) et commercial et institutionnel (14 %).
- Le Québec se démarque sur la scène internationale par la grande part d’énergie renouvelable dans son bouquet énergétique, qui représente, en 2022, 48 % de l’approvisionnement net en énergie. Cette part d’énergie renouvelable est majoritairement attribuable à l’électricité décarbonée, qui représente 41 % de l’approvisionnement total en énergie, alors que les bioénergies contribuent à hauteur de 7 %.
- Malgré tout, les énergies fossiles représentent 52 % des besoins énergétiques du Québec en 2022, avec majoritairement des hydrocarbures utilisés comme combustibles. Les produits pétroliers (majoritairement l’essence et le carburant diesel) comptent pour 35 % du portrait et le gaz naturel, pour 14 %.
- Au total, en 2022, 68 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du secteur énergétique.
En ce qui a trait à l’électricité :
- En 2022, un total de 220,3 TWh d’électricité est produit au Québec. À titre indicatif, 1 TWh correspond à 1 000 000 000 kWh.
- Un ménage québécois consomme en moyenne 22 000 kWh annuellement. Le Québec est de ce fait l’un des plus grands consommateurs d’électricité par habitant au monde, derrière l’Islande et la Norvège. Cela s’explique notamment par les hivers rigoureux et par le fait qu’une grande part des bâtiments sont chauffés à l’électricité et que plusieurs nécessiteraient des rénovations pour en améliorer l’efficacité énergétique.
- L’hydroélectricité compte pour 93 % de la production électrique en 2022, tandis qu’environ 5 % de l’électricité produite provient de parcs éoliens, 3 % de centrales thermiques et 0,02 % de centrales solaires.
- En 2022, le Québec importe 34 TWh d’électricité, principalement de Terre-Neuve-et-Labrador, et exporte 36 TWh, surtout vers les États-Unis.
Et un peu d’information sur les autres filières énergétiques :
- Au Québec, le pétrole brut est entièrement importé. Pour être utilisé, il doit être transformé. Deux raffineries (Suncor à Montréal et Valero à Lévis) transforment ce pétrole brut en produits pouvant être utilisés ici ou être exportés, tels que l’essence, le diesel et le mazout.
- Depuis 2020, on mélange au gaz naturel que l’on distribue une partie de gaz naturel de source renouvelable (GSR). Cette part, qui était de 1 % en 2020, est passée à 5 % en 2025. Elle devrait atteindre 10 % en 2030.
- Les bioénergies sont utilisées pour produire de la chaleur et de l’électricité et pour alimenter les moteurs thermiques utilisés dans les transports. Au Québec, les gisements de biomasse résiduelle exploités pour les bioénergies sont principalement la biomasse forestière, la biomasse agricole ou encore des résidus organiques municipaux, institutionnels, commerciaux ou industriels.
- La biomasse consommée est en majeure partie du bois et des résidus de bois, utilisés principalement pour le chauffage dans les secteurs résidentiel et industriel, ainsi que des résidus liquides des usines de pâtes et papiers. En matière de bioénergies transformées, les bioénergies solides (ex. : granulé de bois) représentent la majorité de la production au Québec et sont en forte majorité exportées.
- L’hydrogène est principalement utilisé dans le raffinage du pétrole, la sidérurgie et l’industrie chimique. Une faible quantité est produite au Québec, essentiellement pour combler nos besoins locaux et, dans une moindre mesure, pour l’exportation.
- Le charbon et le coke utilisés au Québec sont entièrement importés et sont principalement utilisés dans le secteur de la sidérurgie, du ciment et de l’aluminium.
- En outre, la consommation de chaleur résiduelle contribue aussi à combler certains besoins énergétiques, particulièrement dans le secteur industriel. Il s’agit d’une contribution qui demeure marginale dans le bouquet énergétique (0,2 %).
Comment gère-t-on la pointe électrique présentement?
Le Québec, avec son climat hivernal rigoureux, connaît des besoins élevés en puissance électrique lors de périodes de grand froid, alors que toute la population doit se chauffer simultanément. Ces épisodes, appelés périodes de pointe de puissance, ne durent que quelques heures par année, mais exercent une pression sur le réseau.
En période de pointe, Hydro-Québec fait appel à sa centrale de Bécancour, qui est alimentée par du mazout, pour produire de l’électricité. Il lui arrive aussi d’acheter de l’électricité produite hors Québec sur les marchés à court terme (spot). Elle met également en place différentes offres tarifaires pour inciter sa clientèle résidentielle et d’affaires à déplacer sa consommation à un autre moment, hors pointe. Enfin, elle s’appuie sur l’offre biénergie, proposée conjointement avec Énergir, afin de réaliser un transfert partiel de l’électricité vers le gaz naturel lorsque la demande en électricité devient trop grande.
Pour en savoir plus, consultez notre notre section sur les filières énergétiques.