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Changes at "Soutenir la recherche sur les pratiques décisionnelles pour prévenir la judiciarisation des jeunes en protection de la jeunesse et au pénal "
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La manière dont se déroulent les relations entre des individus et la qualité des informations qui sont transmises durant le processus décisionnel participent au sentiment de justice que des usagers peuvent avoir d’un système (justice interactionnelle; Colquitt, 2001).
Dans le champ de la protection de la jeunesse, la décision finale de placement découle d’un certain nombre de décisions qui sont prises préalablement (Robichaud, 2017). On peut donc raisonnablement supposer que ces décisions résultent d’un nombre important d’interactions entre divers acteurs au même titre qu’avec les jeunes et leurs familles concernés. Il apparaît dès lors important de documenter aussi bien la dynamique d’interaction de ces usagers avec les divers professionnels qu’ils rencontrent (par exemple des acteurs de la première ligne, des acteurs de la protection de la jeunesse, des acteurs judiciaires tels que les juges ou les avocats) que les informations qui sont prises en compte par les décideurs au moment de prendre leur décision. Quelle est la dynamique des interactions des jeunes et familles issues de la diversité culturelle avec les professionnels qu’ils sont amenés à rencontrer dans le contexte de la prise de décision ? Quelle est la dynamique de genre dans le contexte de la prise de décision ? Comment favoriser la participation et l’engagement des jeunes et leurs familles dans la prise de décision ?
Ajouté à cela, plusieurs recherches, même si elles restent encore très peu nombreuses, ont cherché à documenter les pratiques décisionnelles dans le contexte pénal juvénile. Certaines ont étudié les interactions entre les acteurs judiciaires dans la prise de décision. Néanmoins, trop peu de recherches examinent le rôle des interactions entre les jeunes, en particulier ceux ayant fait l’objet d’une double prise en charge (dans les systèmes de protection de la jeunesse et du système de justice pénale pour les adolescents) et les acteurs du système pénal dans la décision. Plus globalement, soutenir la recherche sur le processus décisionnel dans le contexte juvénile permettra non seulement de mieux comprendre les pratiques dans le champ de la justice pénale, les conséquences des interactions dans l’engagement des jeunes dans un processus de (ré)intégration dans la communauté, de fournir des outils de prévention aux professionnels qui œuvrent en première ligne au même titre qu’à ceux qui prennent les décisions et d’optimiser l’adaptation de la prise en charge des jeunes à leurs besoins.
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