Ensemble pour la recherche !
Le scientifique en chef veut savoir vos orientations pour la recherche au Québec
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Inventer un système économique basé sur la science
Notre système économique actuel ne prend absolument pas en compte la finitude des ressources planétaires. Il considère aussi qu'une ressource peut toujours être remplacée par une autre. Tout ceci est faux et nous conduit au désastre écologique actuel. La recherche scientifique ne devrait pas se faire hors du cadre d'un système économique scientifique (recherche low-tech, produits technologiques 100% recyclables).
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9 comments
Conversation with Michel Filion
D’abord merci de votre apport. Ensuite, je lis deux propositions dans le texte ci-dessus : 1 – Effectuer des recherches sur l’organisation humaine afin d’identifier un système économique plus respectueux de la planète; 2 – doter la recherche d’une éthique afin que les moyens soient investis vers résultats de recherche réduisant notre empreinte sur la planète. Est-ce que je lis bien? Avez-vous envie de nous en dire plus?
1- Notre système économique (capitaliste) requière que les entreprises fassent des bénéfices. Qui dit bénéfice, dit croissance économique. Or depuis toujours la croissance économique (PIB) va de paire l'augmentation de la consommation d'énergie fossile et d'extraction minière. Il n'y a pas découplage. Il faut lire cet article de l'Agence Européenne de l'Environnement donc pas n'importe qui https://www.eea.europa.eu/publications/growth-without-economic-growth Il n'y a donc aucune solution possible à notre problème environnemental si nous vivons dans un système économique qui requière que les entreprises fassent toujours plus de profits, les individus demandent des augmentation salariale, les loyers augmentent, les gouvernement ont besoin de toujours plus d'argent. Notre système économique ne valorise qu'une augmentation du flux d'argent qui se répercute sur toujours plus d'énergie, d'extraction minière, de surpèche, de surexploitation de tout. A suivre ...
Suite ... Le capitaliste donne une valeur de 0$ au poisson qui est péché dans l'océan. Ce qui fait la valeur du poisson c'est le bateau qui est nécessaire pour le pécher, le carburant qui va dans le bateau, la transformation du poisson. C'est la même chose pour l'extraction du cuivre. Personne n'a jamais rien payer pour qu'il y ait du cuivre sur terre. Le cuivre vaut donc 0$ dans notre système économique. Ce qui fait la valeur du cuivre c'est le capital de l'entreprise qui fait l'extraction du cuivre. D'un point de vue comptable c'est comme si la terre était un énorme magasin mais personne n'a jamais payé le moins centime pour créer le stock, l'inventaire du magasin. Nous vendons et transformons des matières premières non renouvelables (cuivre, sable, fer, potasse, ...) que nous n'avons jamais fabriqué et que nous ne payons pas. La nature est gratuite dans le système économique actuel.
2- Non, je ne parle pas d'éthique même si c'est un sujet qui pourrait être intéressant. Je me limite ici simplement à des considérations très techniques. La terre est un espace fini (elle aura toujours le même diamètre) et donc un stock de ressources (renouvelables et non renouvelables) finies. Depuis sa création il y a plus de 4 milliards d'années, elle a été constitué avec un nombre déterminé de matière et quelques unes s'y sont ajoutées comme les énergies fossiles (constituées de molécules). Le tableau périodique des élements nous en donne approximativement une centaine de molécules. L'économie considère toujours que le génie humaine permettra de substituer une molécule par une autre. Ce n'est pas totalement faux mais loin d'être vrai. On va peut-être substituer le cuivre par de l'aliminium et après on ne sait pas trop. Le système économique considère qu'il n'y a pas de limite à la science. Dans cette idéologie que la science pourra tout faire, on utilise sans aucune ...
... considération de recyclabilité. Il y a donc un champ énorme de recherche pour fabriquer des objets 100% recyclables, des façons de faire ou on ne mélange pas un métal avec un autre. Il y aura tôt ou tard pénurie sur les métaux et sur pas mal toutes les ressources non renouvelables que nous exploitons.
Conversation with Hertzog
2- Non, je ne parle pas d'éthique même si c'est un sujet qui pourrait être intéressant. Je me limite ici simplement à des considérations très techniques. La terre est un espace fini (elle aura toujours le même diamètre) et donc un stock de ressources (renouvelables et non renouvelables) finies. Depuis sa création il y a plus de 4 milliards d'années, elle a été constitué avec un nombre déterminé de matière et quelques unes s'y sont ajoutées comme les énergies fossiles (constituées de molécules). Le tableau périodique des élements nous en donne approximativement une centaine de molécules. L'économie considère toujours que le génie humaine permettra de substituer une molécule par une autre. Ce n'est pas totalement faux mais loin d'être vrai. On va peut-être substituer le cuivre par de l'aliminium et après on ne sait pas trop. Le système économique considère qu'il n'y a pas de limite à la science. Dans cette idéologie que la science pourra tout faire, on utilise sans aucune ...
... considération de recyclabilité. Il y a donc un champ énorme de recherche pour fabriquer des objets 100% recyclables, des façons de faire ou on ne mélange pas un métal avec un autre. Il y aura tôt ou tard pénurie sur les métaux et sur pas mal toutes les ressources non renouvelables que nous exploitons.
Conversation with Annabel
Votre proposition est intéressante. En effet, la science économique est fondée sur un ensemble d'hypothèses et une des formules favorites en théorie économique est de poser comme hypothèse que" toutes choses étant égales par ailleurs". La théorie se fonde en effet sur une hypothèse, toujours implicite celle-là, que les ressources terrestres sont illimitées. On fait encore référence aujourd'hui à la théorie de l'économiste américain Harold Hotelling connu pour ses théories en économie des ressources épuisables, le seul à l'époque à avoir intégrer la finitude des ressources dans ses modèles.
Comme l'épuisement des ressources est inéluctable, l'intérêt de la recherche pourrait aussi se porter sur l'aspect géopolitique de cette réalité. Certaines nations constituent en effet des réserves stratégiques (comme pour le pétrole) ou créent des alliances (les investissements chinois en Afrique). La question serait : Comme se situe le Québec face à cette réalité géopolitique?
Effectivement cette réalité physique a d'autres conséquences sur la géopolitique. A plusieurs reprises j'ai entendu que le Canada qui n'est peuplé que de 35 millions d'habitant n'est rien en comparaison du géant Chinois qui a plus d'un milliard d'habitant. Sauf qu'on ne réfléchit jamais en terme de ressources puisque les deux pays sont quasiment aussi grand. Quant aux Etats-Unis, il est clair qu'ils auront besoin des ressources au Canada et il faudra leurs donner sinon ...
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